Actualités Quentin Bernard : « Je donnerais ma vie sur le terrain »
Quentin Bernard : « Je donnerais ma vie sur le terrain »
D’après plusieurs fiches de joueur, tu aurais passé un an et disputé une dizaine de matches à Romorantin en début de carrière. Tu sais d’où cette fausse information peut venir ?
Non pas du tout. Je ne suis passé qu’en voiture là-bas. Peut-être un homonyme ou quelqu’un qui a voulu me faire une blague. Par exemple, la première année quand j’ai été présenté aux sponsors à Brest, ils ont joué là-dessus et avaient dit que j’avais été champion olympique de natation. Et ils avaient changé la fiche Wikipédia en modifiant plein d’informations comme ça. Mais Romorantin, je ne sais pas d’où ça sort. Même en jeunes, j’ai joué à Buxerolles, Châtellerault et puis Niort.
Des Chamois Niortais que l’on va retrouver vendredi. On a dû te poser la question un millier de fois, mais que retiens-tu de ces années et du début de ta carrière professionnelle ?
Beaucoup de bons souvenirs. Là-bas, je suis passé ‘d’ado à adulte’. Mais je garde surtout en mémoire un coach, Pascal Gastien, qui a été mon directeur du Centre de Formation avant d’être mon coach en équipe première. Il m’a fait passer professionnel et m’a permis de franchir des étapes. On était en CFA à ce moment-là, on est remonté en L2. C’est une fierté d’avoir laissé le club en Domino’s Ligue 2.
En avril tu avais lié ton avenir à celui de Jean-Marc Furlan. Du coup, quand Auxerre t’a sollicité, comment tu as réagi ?
Je ne serai pas parti au bout du monde pour le coach (rires). Mais quand il te propose l’AJA… Ce n’est pas n’importe quel club en France. C’est un club historique qui m’a fait rêver étant gamin avec toute une génération dorée. J’ai eu une fin très difficile à Dijon. C’est le coach qui m’a redonné goût au football et à ma passion. Quand il m’a proposé ce projet, ça ne m’a pas laissé insensible.
Après huit journées, quel bilan dresses-tu de ton début de saison et de celui réalisé par l’équipe ?
On peut mieux faire. Il n’y a pas vraiment de tableau de marche. Ce n’est que le début et j’apprends à connaître les joueurs petit à petit, avec des automatismes qui se mettent en place sur mon côté gauche. Il y a un truc qui est en train de se créer. On l’a vu ce week-end avec pas mal de monde au Stade. J’ai rarement été accueilli comme ça après une défaite. J’ai l’impression que les gens comprennent dans quel sens on veut emmener le club. Nous on veut ramener des gens au Stade. Leur faire vivre des émotions, qu’ils puissent en partager avec nous. Que l’on arrive déjà à faire ça, c’est une petite victoire.
D’où vient cette idée d’échanger les maillots pour les photos post-victoire ?
C’est un truc plutôt sympa, c’est bon enfant. C’est aussi un message indirect. Les années précédentes avec le coach il y avait une équipe en place. Mais quand il y avait un blessé ou un suspendu, on échangeait un joueur par un autre et on ne voyait pas la différence. On le voit depuis le début de la saison, souvent ce sont les remplaçants qui font la différence. Changer les maillots, c’est un peu cet esprit. Que l’on soit titulaire ou remplaçant, on a toujours quelque chose à apporter à l’équipe.
On a parlé de ton côté boute-en-train dans la vie de groupe, mais on a aussi découvert un côté rageur, râleur lors des matches et à l’entraînement après un ballon perdu, une mauvaise passe ou pire une défaite. Peut-on te présenter comme Docteur Quentin et Myster Bernard ?
J’aime bien avoir cette étiquette de boute-en-train. Ça ne me dérange pas et ça peut aussi protéger les autres de ce ‘poids’. Après, en tant que sportif professionnel, je déteste perdre. Tout ce qui est négatif sert à avancer. Mais ce n’est pas dans ma nature. Celui qui aime perdre, il faut qu’il arrête le sport de haut niveau. Les jeunes ont peut-être moins cet esprit-là. Si on peut leur apporter aussi cela, ce sera un point positif dans cette saison. Ce qui est sûr c’est que je donnerais ma vie sur le terrain. On ne se connaît pas encore tous très bien dans l’équipe, mais l’image que j’aimerais que mes coéquipiers comprennent : pour que l’équipe avance, je suis prêt à me sacrifier pour mes gars.