Actualités Spender se confie avant Metz-AJA (U19)

Arrivé au club à 16 ans, Jérémy Spender connaît les moindres recoins de la maison ajaïste. Footballeur professionnel pendant huit ans, il s’est rapidement dirigé vers le métier d’éducateur au Centre de Formation. Cinq années en tant que responsable de la préformation pour commencer, quatre autres au service des U17, l’ancien défenseur auxerrois exerce sa troisième saison sur le banc des U19. Et avec réussite puisque son équipe est leader du championnat National après cinq journées. Avant le déplacement à Metz, Jérémy Spender est revenu sur les premières rencontres de sa formation, ses axes de progression. Et s’est confié sur la particularité d’une catégorie à mi-chemin entre la formation et le monde professionnel.

Bonjour Jérémy. Ce début de saison est-il conforme à tes attentes et à tes objectifs ?

Jérémy Spender : « On joue tous les matches pour faire la meilleure performance possible. Le classement n’est pas significatif. On peut dire que l’on a fait un début de championnat sérieux avec des résultats positifs. On peut encore faire beaucoup mieux. J’aime beaucoup l’état d’esprit. Il faut rappeler que le gros du travail c’est du lundi au vendredi sur les 7-8 séances d’entraînement. Donc je ne dirais pas que le début de saison est conforme mais qu’il est sérieux ».

Leaders du championnat avec un beau fond de jeu, que pouvez-vous améliorer ?

« On est encore trop irrégulier. Ce que je n’ai pas aimé aussi c’est quand le score donne la direction. Contre le Puy par exemple, on a trop voulu contrôler et gérer à 3-0. Les joueurs doivent tout donner et se battre de la première à la dernière minute de jeu. Peu importe qu’il y ait 0-0 ou 3-0. C’est notre job d’être perfectionniste et de râler sur les 2 ou 3 petits points. Il faut valoriser les joueurs, mais on doit affiner les détails négatifs. On essaie de tendre vers cela ».

Ce début de championnat peut-il nourrir des ambitions dans les résultats ?

« On a fait le choix d’être sur l’épanouissement des garçons. Le résultat est secondaire. Les objectifs, ils ne sont pas dictés sur les résultats, mais sur les indices de progression au cours de la semaine. Bien s’entraîner et gagner, ça doit être complémentaire. On ne peut pas privilégier l’un ou l’autre ».

A Metz, ce sera le deuxième club pro que vous allez affronter. A quoi t’attends-tu pour ce déplacement ?

« C’est toujours difficile d’aller jouer à Metz sur un terrain synthétique. Ils viennent de gagner 3-1 dans le derby contre Nancy. C’est une équipe en forme. Pour le moment nous avons joué quatre clubs amateurs et un club professionnel. C’était à Troyes (1-1) et le match avait été d’un autre niveau sur le plan athlétique et sur le plan technique. On s’attend à une rencontre du même genre et à un bon match de championnat »

Tu as connu toutes les catégories d’âge en tant qu’éducateur à l’AJA. En quoi cette catégorie des U19 est-elle si particulière ?

« La formation, c’est un étau. Plus tu montes en catégorie d’âge, plus il se resserre. A 15 ans, tu découvres la formation, les exigences. A 17 ans tu es dans la phase de progression, avec souvent un premier contrat signé. Quand tu arrives sur les 19 ans, tu découvres le monde professionnel. Soit parce que tu t’entraînes parfois avec la N3, soit parce que tu arrives chez les pros. C’est une année charnière avec celle en N3. Les 19, c’est une étape, mais comme toutes les autres catégories. Elle reste charnière car certains 17 sont récompensés et viennent avec les 19. D’autres fois ce sont des 19 qui sont récompensés et vont en N3. La particularité, c’est que l’osmose dans le groupe est un facteur très important dans cette catégorie des U19 ».