Actualités Le bilan de la saison des U19 Nationaux

Avec le coach Jérémy Spender, on revient sur la très belle saison des U19 Nationaux, ponctuée par un quart de finale en Coupe Gambardella et un autre en championnat.

La saison des U19 Nationaux s’est achevée sur une défaite en quarts de finale des play-offs, aux tirs au but face à l’OM (3-3, 3-4 t.a.b). Une année marquée par la première place en championnat avec 59 points. La défense a été plus que solide avec seulement 24 buts encaissés et 13 clean sheets, soit la meilleure de la poule et la deuxième ex-aequo sur l’ensemble des équipes U19. Les Auxerrois terminent avec une différence de buts de +24 et peuvent se targuer d’avoir inscrit 48 buts avec 15 buteurs différents. Pierre Massinou termine en tête de ce classement avec 11 réalisations, soit trois de plus que Ryan Rodin. Les Bleu et Blanc ont réalisé une saison pleine avec 28 points pris lors de la première partie et 31 sur les 13 derniers matchs. En Coupe Gambardella, l’AJA s’est hissée jusqu’en quarts de finale, avant de s’incliner là aussi aux tirs au but à Rennes (2-2, 7-6 t.a.b).

Le bilan de Jérémy Spender

Le bilan global de la saison

On a vécu une belle saison ! Au début, on essaie toujours de créer un groupe, des options de jeu, des idées qu’on peut avoir en commun. Cette année, on a un groupe qui a bien réagi, assez rapidement. Que ce soit dans le vestiaire, sur les résultats terrain, sur la progression des joueurs, on est plutôt satisfaits.

La gestion du groupe

On a des passerelles entre tous les groupes. L’essence de notre métier est de faire progresser le joueur et de lui donner le groupe d’entraînement le plus adéquat à sa forme du moment et à sa progression. Ça se fait très naturellement. Ça se base sur la relation qu’on peut avoir avec le joueur, le ressenti qu’on a sur les entraînements et les matchs. C’est souvent au mérite du joueur et à sa progression. Bien sûr qu’on est contents des résultats dans nos compétitions, il ne faut pas les mettre de côté, mais ça ne reste qu’un domaine. Il y a aussi tout le reste avec les montées et les descentes dans les différents groupes d’entraînement par exemple. Ça fait partie du métier. On a cette proximité au sein du centre pour pouvoir échanger assez facilement entre les coachs et avec les joueurs.

La solidité défensive

Ça démontre l’état d’esprit d’un groupe. Bien qu’on ait aligné beaucoup de joueurs dans la saison, avec six ou sept U17, ou des garçons qui venaient juste faire une pige, on a eu un groupe où tout le monde a joué le jeu. Les 24 buts encaissés sont symboliques de l’envie des joueurs. Il y a des chiffres qui ne sont pas trompeurs sur les résultats et l’état d’esprit, ça en fait partie. On a eu aussi trois gardiens compétiteurs. On sentait lors des entraînements que les garçons avaient envie de progresser, qu’ils ont eu un côté compétiteur qui s’est développé. C’est aussi ça le dernier étage avant la fin de la formation, avant de passer en post-formation avec la réserve et les pros. Ça s’est retrouvé sur certains matchs où il y avait vraiment l’envie de ne pas encaisser ce but. Ils ont su créer entre eux une alchimie très intéressante et un groupe de compétiteurs.

Les bonnes séries durant la saison

On a fait deux grosses séries, à l’aller où on enchaîne neuf matchs consécutifs sans défaite et au retour où on en a huit. Les joueurs se sont challengés pour avoir le plus de points possible. Avec la génération 99 de Lassine Sinayoko, on avait fait 55 points. Et quand les gars ont vu qu’ils étaient dans les clous à quelques journées de la fin, ils avaient l’objectif de terminer premiers, d’avoir le quart de finale à domicile, de terminer meilleure défense. Ce sont des objectifs annexes mais ce sont des objectifs qu’ils se sont donnés et qu’ils ont entretenus. On leur a donné des pistes. On a battu le record de points du club dans cette catégorie depuis un long moment. Faire 59 points dans ce championnat et dans cette poule, ça montre aussi la régularité d’un groupe. Les joueurs ont eu un engagement total sur le terrain. J’ai pris beaucoup de plaisir à entraîner, à former, à faire grandir les hommes. On s’est énormément reconnus dans les valeurs du club : intensité, bien-vivre ensemble, courir pour l’autre. Il y a eu vraiment une âme dans le vestiaire, dans cette équipe. Dès le début d’année, je sentais qu’on passerait une bonne saison. Les garçons ont été très réceptifs, à la demande. Le match aller contre Lyon nous lance un peu cette saison sur la compétition. C’est ce qui les a unis. C’est une satisfaction d’avoir eu un vrai groupe et pas que 15 ou 16 joueurs. lls ont eu chacun leur projet de formation individualisé. Ce groupe doit continuer à grandir ! On a passé une très bonne année tous ensemble.

Les play-offs et la Coupe Gambardella

Pour revenir aux deux défaites aux tirs au but, on peut dire que c’est du hasard ou pas du hasard, mais on a tout fait. Là, on en a frappés, on a changé de gardien… Sur les sept derniers matchs à élimination directe qu’on a perdus, tous se sont terminés aux penaltys. C’est lourd. Les joueurs arrivent à se mettre au niveau, mais à chaque fois ça se joue là. Ce n’est pas du hasard, ça reste un geste technique avec de la concentration, du mental. On a tout tenté, c’est limite une remise en question sur ça. Cette année, les deux scénarios sont totalement contraires. À Rennes, tu mènes 2-0 mais ils reviennent au score avec l’aide du public. Contre Marseille, c’est le contraire. Tu es au bord de craquer, tu as la tête sous l’eau, mais tu reviens. Tu as des regrets aussi sur le hors-jeu qui n’y est pas sur le but de Trévis Dago. Tu as des petits éléments qui te frustrent sur la fin de saison, avec ces potentiels titres qui sont la cerise sur le gâteau. Avec Nantes, on est la seule équipe à avoir fait minimum quart de finale de play-offs et quart de Coupe Gambardella. C’est la récompense d’avoir au moins fait ça avec ce groupe, mais c’est frustrant pour eux. On ne doit pas oublier ce qui a été fait avant. Les gamins m’ont épaté sur le résultat de la Gambardella, ils ont vraiment été au niveau. Ce n’est pas anodin de s’imposer à quatre reprises à l’extérieur. On savait qu’on était juste au niveau des blessés et suspendus et les joueurs se sont donnés à 200%. En championnat, on a eu une très bonne promotion. Sur ces trois catégories d’âge (2004, 2005, 2006), tu as les postes qui sont quasiment tous doublés. Ma satisfaction est d’avoir été au niveau, en équipe, face à Marseille qui comptait beaucoup de pros. Après, en terme d’individualités, il y a encore du travail à faire sur les joueurs. Il y avait du monde et ça aurait été magnifique de fêter ça à domicile, c’est mon petit regret de la saison. Mais il y a aussi une grande fierté avec ce qu’ont fait les joueurs sur beaucoup de matchs ! J’associe les différents personnes du staff à cette réussite. Du secrétariat aux cuisiniers, tous ces petits détails font qu’on a joué les play-offs. Quand tu te sens bien au club, tu vas rendre les gens meilleurs aussi autour de toi. Le staff va être donc meilleur et donc tu vas rendre les joueurs meilleurs, ce qui est l’essence même de notre job. J’englobe tout le monde au centre et de ce point de vue, c’est réussi avec la progression des joueurs.

La préparation de la nouvelle saison

Elle commence dès maintenant ! On continue à travailler, on a des joueurs en test, c’est un travail de tous les jours. On va faire couper les joueurs. On va prendre aussi quelques jours de repos… mais on aura toujours un œil sur l’ordinateur ou sur le téléphone.